Enduits - OSB - Couverture...

Désolé de ce silence de près de 2 mois... à croire qu'on a rien fait pendant ce temps là !

Et ben si au contraire ; j'ai juste manqué de temps pour me pencher sur mon ordi.

Alors, depuis la dernière fois les enduits extérieurs sont finis. Ça été assez rapide, en fait. Le plus long c'est la préparation du chantier et la manutention du produit (sur l'échafaudage par exemple). On a tous très bien bossé. J'en aussi profité pour faire le calfeutrement des fenêtres à l'intérieur (laine de bois et liège autour des ouvertures, compribande, mastic...). On verra l'extérieur quand la t° sera au dessus de 10°.

On a aussi fini la barbotine à l'intérieur. Ça va nous protéger la paille tout l'hiver (des rongeurs et de risque d'incendie) en attendant l'application de l'enduit final.

On a bien rangé le chantier avant de trimbaler les plaques d'OSB sous la maison. Résultat nickel ; mais quand même pas mal de découpes et surtout un max de mastic. Du coup, la maison est hors d'eau hors d'air.

Une fois la maison fermée par le dessous, je me suis attelée au remplissage des caissons avec le copeau de bois. Utilisation d'une bétonnière (pour les paquets récalcitrants) et d'un râteau de jardinier. Je suis contente ; le résultat est bon avec une grande facilité de travail. A finir en janvier !!

Damien nous a aussi fini la couverture : pose du conduit de cheminée, rives faitière et de pignon, déplacement des dernières plaques de bac acier : Un grand merci. Travail pas évident mais néanmoins exécuté par temps de gel et de neige.

Voilà voilà en ce qui concerne le travail avancé. On fait une petite pause en décembre.

Sinon Thierry a quitté le chantier comme prévu fin novembre ... pour s'envoler en Australie (et oui!). Avant de partir nous avons eu la chance de partager avec lui son gâteau d'anniversaire. Voici quelques photos.

En ce qui concerne Damien, il a été convenu dernièrement que son travail à lui aussi était fini sur le chantier. Merci Damien pour tout le travail effectué, le temps passé et ton partage d'expérience.
En attendant de trouver une paire de bras, je vais donc poursuivre seule pour le moment (fermeture des caissons, plaques de fermacell, montage cloisons...)

Je voudrais remercier encore les gars pour le fabuleux travail réalisé en 6 mois. On a vraiment bien bossé ; on est presque dans le planning. Le résultat est génial. Il reste encore pas mal de taf mais je suis confiante. Ça devrait bien se passer... et en plus on a jusqu'à noël 2011 pour rentrer dedans, alors!!!

Un grand merci aussi à tous ceux qui suivent attentivement l'avancé des travaux via ce blog ( je pense tout particulièrement à Phil et Steph, Nicole et Stéphane, Carole...). Vos retours sont très sympathiques et encourageants. Apparemment mes explications sont assez claires ; néanmoins n'hésitez pas à me laisser vos commentaires en bas des articles.
Je suis contente ; ma volonté de transparence et de jovialité, lors de la création de ce blog, est donc palpable. Je vous invite donc à profiter encore pleinement de mes nombreux articles à venir et de faire passer l'info (qui est : le bio écolo, est fait, c'est réalisable et assez rigolo !!!)

Bonnes fêtes de fin d'année à tous. On se revoit en 2011. En attendant, moi je vais me reposer un peu, afin d'attaquer cette nouvelle année, boostée et sereine.
Tchao

Barbotine et enduits

Et voilà, nous y sommes... nous avons commencé le "barbotage" et les enduits extérieurs.

Nous avons démarré par la façade Nord. En effet, celle-ci et la façade Est sont à faire en premier car elles seront plus longues à sécher.
Toute l'équipe présente, Thierry, Damien, Denis et moi même avons tout d'abord barboté toute la façade Nord avant de finir les enduits.

La barbotine est le mélange de la terre avec de l'eau. Après trempage dans une baignoire, la barbotine est malaxée, tamisée pour être enfin prête à utilisation. L'application de la barbotine s'effectue de haut en bas. La préparation est assez liquide et coulante.
Denis et moi utilisions nos mains (avec des gants) alors que les gars prenaient taloche et truelle : dans les 2 cas, il faut bien faire pénétrer la barbotine dans la paille. C'est cette dernière qui sert d'accroche pour l'enduit à venir.

Pour l'enduit de corps, c'est une autre préparation. J'ai déjà donné les ingrédients lors d'un précédent article. Bref, ce mélange barbotine+ paille+ ferment+sable est mélangé au pétrin et ensuite appliqué à la main. Tout comme la barbotine on commence par le haut. L'application s'effectue en jetant des "boulettes" ou "bousées" d'enduit sur le mur. Ensuite on remonte avec la main (on le plaque et le lisse). Comme nous avons opté pour un bardage extérieur, les montants de l'ossature bois sont apparents. Ils nous ont servi de repère pour le lissage de l'enduit. Sur ces mêmes montants, nous fixerons des chevrons à l'horizontal pour le bardage final.

Une fois la façade Nord terminée, démontage de échafaudage oblige nous sommes passé à l'Est.

A l'heure où j'écris ce message, l'Est est fini et les gars montent l'échafaudage au Sud.
Tout comme pour l'Ouest à venir, il va nous falloir tout d'abord effectuer le bouchage de la paille en extérieur. Ben oui, autant j'ai pu faire la girouette sur mon échelle sur le Nord et l'Est, là, vu la hauteur/sol, j'ai préféré attendre d'être à mon aise pour ces 2 façades (sécurité et confort oblige).
Nous avons réservé le groupe électrogène pour mardi et mercredi prochain (alimentation en 380V du pétrin). Pendant que les gars prépareront l'enduit de corps, nous boucherons tout çà...

A la vitesse où nous allons, nous devrions avoir terminé cette étape primordiale avant la fin novembre, je pense. Après cela, nous attaquerons la fermeture du plancher et son isolation... Ensuite à moi les vacances en décembre.

Quelques photos :

La couverture de la maison

En faite on a pas fait beaucoup de photos de cette opération délicate.
Quelques unes cependant prouvent du travail et de la bonne volonté de nos charmants couvreurs.

Nous avions 2 longueurs de tôles 6m et 6,40m. On a mis un recouvrement de 51 cm sur chaque tôle et on a commencé la pose de l'Est vers l'Ouest (très important vis à vis des vents dominants). Vue le poid des tôles, on s'est fait aider par Jacques notre voisin qui a levé les plaques jusqu'au toit avec un Manitou.


Je remercie Abderrahmane (mon frère) pour ce gentil coup de main, un grand bravo à Beau-papa pour sa maîtrise et sa "spectaculaire" découpe autour du conduit de cheminée.

Et oui, parce qu'il a fallut découper les 2 tôles sur le recouvrement pour laisser passer le conduit en inox. Jean Yves a fait les 2 ronds à la perceuse et à fignoler le travail à la lime à métaux : BRAVO MON CHEF....Denis, on attend la photo !!

En 2 week end la maison fut couverte ; reste plus qu'à mettre très prochainement les rives de pignons et la faitière simple (livraison à venir) ainsi que les gouttières. On peut dire qu'on est presque "hors d'eau-hors d'air" ... en attendant

Quelques photos :

Murs en paille

Bonjour à tous.
Je suis condamnée à rester au chaud depuis 3 jours (crève carabinée) et j'en profite donc pour vous parler un peu de l'avancée du chantier et surtout de poster quelques photos.... pendant ce temps là y'en a qui bosse !!!

Les murs de la maison sont finis ; on est en train de fignoler le rebouchage et on devrait commencer la barbotine et enduit d'ici peu.

On a loué un vieux pétrin à pain pour préparer l'enduit d'avance ainsi qu'un groupe électrogène (380V). On a eu de la chance en cette période de pénurie d'essence ; on a remplie quelques bidons !!
La recette de notre enduit : 6 seaux de barbotine + 3 seaux de sable + 4 de paille hachée à la tondeuse + 1 casserole de ferment (ensilage bio)... et on mélange.

Pour la barbotine, Thierry "Monsieur Terre", joue du malaxeur dans la baignoire, tamise, remplie des brouettes de terre... Bravo costaud !!

Images et vidéos:

LE REBOUCHAGE

Le malaxage et le tamisage de la barbotine

Pose des bottes de paille

Et oui malgré le temps de m..., nous avons posé les bottes de paille.
Les bottes, de petite taille (30 cm d'épaisseur, 47 cm de largeur), ont été dimensionnées en 3 longueur lors du bottelage machine : 70-80-90 cm de long.
Du coup, nous avons évité le fastidieux travail de "rallongage" de bottes. Nous les avons uniquement diminuées selon les dimensions de l'ossature.

La technique de l'isolation paille que nous avons choisi consiste à "enfiler" la botte entre 2 montants de bois (ossature porteuse de la maison) : technique C.S.T (cellule sous tension).
L'ossature a été pensée en fonction des bottes à venir (espace entre chaque montant de 60 à 90 cm).

Une fois les premières bottes posées sur toute une longueur de mur
-on les tasse au pied (on monte dessus, c'est plus rapide ou alors on se sert d'un crique de voiture))
-on fait une saignée dans les bottes le long du montant, (avec une scie et un marteau à la méthode Fatima ou alors à la tronçonneuse à la méthode des garçons)
-et on y insère profondément un liteau de bois (taille 4cm/2cm).
Par cette action, la rangée globale de botte de paille est serrée, compressée vers le bas. On répète l'opération à chaque rangée de botte. C'est de là que tient le nom de cette technique.

Photo explicative :

Nous avons choisi de mettre du bardage à l'extérieur ; ce qui explique que nous ne posons coté intérieur qu'un seul serre-botte par rangée.
Dans le cas d'enduit terre à l'extérieur et à l'intérieur, les bottes sont placées au milieu du montant de l'ossature et sont mises sous tension par 2 serre-botte de chaque côté . Dans notre cas, nous avons placé les bottes un peu en retrait vers l'intérieur. Ceci afin de conserver un espace de 2 cm, qui servira à appliquer l'enduit de corps en terre-paille sur l'extérieur (rôle de pare-pluie).
L'objectif est de se servir des montants de l'ossature sur l'extérieur pour le futur chevronnage de bardage.
Sur l'intérieur nous y appliquerons de la barbotine, un enduit de corps et ensuite un enduit de finition... mais nous n'en sommes pas là.

Pour le moment, l'impératif est de tout fermer en paille (ce qui devrait être le cas d'ici demain soir), de boucher les trous (ce que j'ai commencé à faire aujourd'hui, et qui devrait se poursuivre toute la semaine) et de faire les enduits extérieur d'ici novembre.

Voici quelques photos et vidéo faites la semaine dernière... Je vous referai un article en fin de semaine avec de nouvelles photos quand le beau temps sera de retour et surtout quand on aura débâché les murs. En attendant régalez vous !!

1eres bottes de paille posées

Et oui...
Hier nous avons ramené la paille sur le terrain et aujourd'hui nous avons commencé à monter les murs.
Photo aussi des ouvertures qui ont été posées la semaine dernière (et là aussi Bravo les gars !)

Isolation du toit : copeaux de bois.

Après le beau travail de fixation des poutres "membrures" et de la rive, nous nous sommes attaqué à l'isolation du toit.

Comme expliqué préalablement, nous isolons le toit avec des copeaux de bois. Cette matière première achetée chez "France Copeaux" est en réalité destinée aux litières pour animaux. Les copeaux proviennent d'épicéa et ne sont pas traités. Nous avons commandé 17 palettes pour le toit et le plancher, ainsi que quelques cloisons. Chaque palette contient 30 balles de 18kg.

Il a fallut tout d'abord tendre un frein-vapeur à l'intérieur de la maison (sous les poutres). Les bandes sont agrafées sous les poutres et tenues entre-eux par du scotch "Thermofloc". Ensuite, nous avons latté le frein vapeur avec des chevrons placés de façon a recevoir plus tard le Fermacell au plafond.
Pour cette opération délicate, la météo n'a pas été vraiment clémente. Les rafales de vent nous
ont posé quelques problèmes...

Ensuite, après le ponçage et la peinture des plaques d'OSB rainures-languettes, Damien et Alain les ont fixées en périphérie du toit (sur les nez de débord de toit afin de contre-venter et tenir l'ensemble). Ces plaques de 2,60/0,60 ont une épaisseur de 18mm. Au Total il a fallut poser 2 plaques côte à côte sur chaque face de la maison.

Après cela, le travail fastidieux de décompactage et du remplissage de copeaux a commencé. Merci encore à Anne pour son grand coup de main.
Le décompactage s'est effectué à la main, sur le sol du préau, et les copeaux ont ensuite été montés par poulie sur le toit grâce à des poubelles noires.

Alain et Damien sont restés sur le toit car la particularité du remplissage par le dessus est la fermeture immédiate des travées une fois remplies. Les gars o nt posé pour cela un pare-pluie rigide en fibre de bois rainure-languette (plaques tenues par des chevrons et collées entre-elles par la rainure).

L'étanchéité à l'eau reste le soucis majeur en attendant la toiture définitive (qui devrait être posée d'ici une semaine). Les gars ont mastiqué au maximum les pourtours du toit, les jonctions entre l'OSB et le pare pluie... Néanmoins après quelques jours de forte pluie, nous constatons quelques infiltration d'eau dans les copeaux. Nous allons poser une bâche sur le toit en attendant l'intervention de beau-papa "Mister Couvreur"afin de limiter les dégâts. Les copeaux quand à eux devrait sécher doucement et ne pas trop perdre de leur pouvoir isolant... affaire à suivre.

Total de l'opération : 6,5 palettes pour le toit, soit 195 balles, soit 3510 kg de copeaux décompactés en toitures... environ 585 poubelles noires montées à la poulie. Bravo les gars et encore merci !!!

La charpente de la maison

Et oui, une fois les 4 murs montés, les lisses hautes posées, les coupes des montants.. nous nous sommes attelés à la fabrication "maison" des poutres de la charpente (appelées membrures).

Quelques petites explications : nous avons fait un assemblage de bois brut de Douglas + de l'isolation en laine de bois, le tout sandwiché avec de l'OSB.
Je peux vous dire que çà n'a pas été une partie de plaisir... Entre la découpe du bois, celle de l'isolant, la taille des pointe de débord de toit ; je vous raconte pas les 15 jours d'ouvrage.
Nous avons cloué, vissé et collé les plaques d'OSB. Une vis et un clou tous les 10 cm: je vous raconte pas la tendinite à l'épaule avec tous ces coups de marteaux à la chaine.

Bref, nous y sommes arrivé (sans compter les petites erreurs de côtes et de taille de bois).
Les membrures font 40 cm de haut (10 cm de bois, puis 20 cm de laine de bois, et de nouveau 10 cm de bois). Les pointes de débords sont prises sur 1 mètre à l'intérieur des poutres (1,35m de débord pour la façade sud, 1m pour les autres côtés) et sont en bois massif assemblés.

Nous avons réalisé 60 poutres au total (17 par façade Sud et Nord d'environ 5m chacune, elles reposent et sont reliées sur le mur de refend + 2 fois 13 pour les façades Est et Ouest d'1,60m chacune ) .. plus 4 petites pointes de soutien pour les angles.

Le plus beau du travail, a été de les monter ensuite sur les pignons. Et là, je dis bravo aux gros bras de Damien et Alain. Moi j'ai aidé un peu pour les lever du sol et les faire reposer sur les tréteaux de maçon, mais le levage et les fixations ont été effectué par les gars.
Pour les fixations, nous avons opter pour des tire-fonds de 120-140 et 160 pris dans les lisses, hautes + des pointes de 140 en paumes.
Les poutres Sud et Nord sont vissées et clouées entre elles au niveau du mur de refend. Ces sur les dernières que les poutres Est et Ouest sont fixées.

Il a fallut ensuite fermer les poutres avec des plaques d'OSB. Ces caissons fermés recevront ensuite les copeaux de bois en vrac qui sert d'isolation toiture (déversée par le dessus).

Ensuite vient le travail d'équilibriste de Damien : fixer les rives. Ces pièces de bois de 10 cm de haut ont été fixé en bout des pointes de débord afin de rigidifier le tout et de le contre-venter. Une première rive a été mise en bout de pointe ; une seconde la recouvre avec un décalage de 22mm (afin de récupérer la hauteur du pare-pluie rigide à venir).
Damien a joué du baudrier, de la corde et d'un fabuleux sang-froid. Faut dire qu'il avait une confiance aveugle dans ses pointes de débords... Encore bravo et chapeau !!

Je vous laisse admirer le travail en vidéos...