Explication sur la phytoépuration

Après moultes déboires avec la mairie et le SPANC local, nous avons eu l'accord d'installer un assainissement par phytoépuration.

Le système consiste à faire passer les eaux grises de la maison (et non les eaux noires ; ces dernières sont compostées et recyclées par le biais des toilettes sèches) par différents paliers de bassins remplis par couches de cailloux et de pouzzolane.

Dans ces bassins, sont implantées des plantes communément trouvées dans les marais ( type roseaux, massettes, iris, menthe aquatique...). Ce sont ces dernières qui, par le biais de leurs racines et rhizomes oxygènent la pouzzolane, galets et cailloux et permettent de conserver une bonne aptitude à la filtration. Ce substrat drainant sert de support aux bactéries aérobies et aux autres micro-organismes qui transforment la matière organique, présente dans les eaux usées, en matière assimilables par les plantes.

Les bassins sont positionnés de façon a ce que l'eau s'écoule entre chaque niveau. Il existe 4 niveaux de filtration successifs.

Le premier niveau est caractérisé par 2 bassins identiques, situés côte à côte. Ce doublage permet de faire permuter l'écoulement des eaux grises : 15 jours dans l'un, 15 jours dans l'autre, et ainsi de suite... (afin de ne pas trop les saturer). Le premier niveau est appelé "bassins verticaux".
Dans ces premiers bassins l'eau "sale" arrive par le haut et repart par le bas.
Sont déversés par couche, tout d'abord les cailloux de 40/80, puis les 20/40 et ensuite la pouzzolane.



Les bassins verticaux sont munis d'aérations horizontales (tubes PVC percés placés au fond des bassins, reliés par coude à la surface), des aérations verticales (tubes PVC percés plantés dans les cailloux et pouzzolane) et d'une araignée de distribution (écoulement des eaux grises par divers coudes et tubes pvc percés).

Les 3 niveaux suivants sont 3 bassins successifs placés à 1m l'un de l'autre et reliés entre eux. Dans ceux là, l'eau "sale" arrive par le haut et repart par le haut. Les cailloux et la pouzzolane sont positionnés par tranche verticale.





Pour finir, l'eau assainie repars du 4ème niveau vers une mare terminale.

Ce système se répand ; au grand damne des poseurs de fosses septiques et de filtres à sable. Les résultats sont très satisfaisants. Le point fort de la phyto est le contrôle immédiat de la fiabilité de assainissement. En effet, une mauvaise gestion ou un problème d'écoulement se visualise et "se sent" très vite au niveau de la mare (insectes et batraciens fuyants, mauvaises odeurs, plantes mourantes...).

Il est bien évident que ce système d'assainissement implique l'utilisation exclusive de produits ménagers, cosmétiques et hygiéniques totalement écologiques et biodégradables.

Un grand bravo à Denis, Damien ( et moi même) pour avoir jouer de la brouette et de la pelle pendant plus de 2 jours.

Les pilotis de la maison

Et oui, enfin notre cher menuisier charpentier a débuté le chantier.
Faut dire que la date de son intervention nous oblige à rectifier un peu notre planning de chantier : sans lui, on ne peut pas commencer l'ossature de la maison.

Monsieur Guibert est donc venu avec un terrassier afin de préparer les trous d'emplacement des pieux en robinier-faux acacia.
Ensuite le battage des pieux a démarré... et quel boucan !!! Pour çà toute l'équipe était présente et ils ont enfoncé tous les pieux (28 au total) en une journée. Cela n'a pas été sans soucis de matériel : M Guibert avait fait réalisé par une fonderie une cloche métallique adaptée aux pieux afin de permettre le battage. Malheureusement, dès le premier pieu, elle n'a pas tenu le coup. Pour la suite, ils ont anticipé . Ils avaient commandé des cloches supplémentaires et surtout ils ont découpé des carré de métal qu'ils intercalaient entre le pilon et la cloche ( vu le choc, cette fameuse pièce ne faisait pas long feu, ils ont dû passé pas loin de 15 plaques dans la journée).

Photos et vidéos explicatives :








Et allez, pour rigoler, une petite vidéo de Damien essayant de déplacer le manitou

Le bardage du garage.

Nous avons enfin terminé la charpente du garage ainsi que le bardage.

Il a fallu aussi enduire à la chaux les soubassements du garage. Travail de longue haleine en pleine chaleur !! En plein soleil il a fallut arroser à fond les parpaings pour que la colle accroche. Tant bien que mal, j'y suis arrivée : résultat satisfaisant pour une première fois.

Le préau a été contre-venté par des pièces de bois en applique sur le garage ainsi que des superbes tenons-mortaises réalisés par Alain et Damien. Photos ci dessous (ainsi qu'une image de mes fameuses échantignole)



Pour le bardage, nous avons appliqué sur l'OSB un pare pluie fixé par des chevrons. Ces derniers servent aussi de support de bardage. Le pare pluie se déroule à l'horizontal et se maintient par des bandes d'adhésives. Nous avons choisi de placer les planches de bardages (20 cm/ 2cm) à la vertical et espacées de plus de 5mm. On cloute (avec des pointes inox) les planches sur les chevrons, sans oublier les découpes des fermes du toit et autres turpitudes. Le plus long et le plus fastidieux c'est la pose des couvres- joints (6cm/2cm). Ils sont posés sur le bardage et ont pour but de recouvrir l'espace entre les planches, tout en cachant les clous de fixations. C'est assez "chiant" de tenir à la fois la pièce de bois sur le mur, vérifier le niveau, venir en butée sous le toit, et tenir et enfoncer ces satanés pointes.... Bref, petit jeu de patience et de self contrôle.

Damien nous a, en plus, réalisé le négatif d'une petite loutre en chêne que nous avons installé sur le pignon du garage. Merci Dam !!

Le bardage est enfin terminé ; il nous reste a effectuer le raccordement électrique et eau du garage. La suite au prochain épisode....